Galerie_La_Ralentie_Exposition_2014
Galerie_La_Ralentie_Artiste_Peinture_30
9 janvier au 6 février - Singulières - Catherine Garrigue & Juli About
Galerie_La_Ralentie_Artiste_Peinture_37Galerie_La_Ralentie_Artiste_Peinture_36Galerie_La_Ralentie_Artiste_Peinture_35Galerie_La_Ralentie_Artiste_Peinture_34
Galerie_La_Ralentie_Artiste_Peinture_33
13 février au 20 mars - Cartons sculptés - Jacques Rouby

Jacques Rouby est un artiste discret, dont l’œuvre reste largement inconnue du public et des critiques. Il travaille depuis plus de vingt ans sur une production singulière et protéiforme, refusant les techniques picturales classiques et la virtuosité apprise. Son art se caractérise par une approche expérimentale et marginale, où il transforme et défigure ses propres œuvres passées pour créer des compositions nouvelles et inattendues.

Rouby se distingue par sa manière unique de travailler les matériaux, notamment en utilisant des cartons qu’il scarifie minutieusement avant de les soumettre à des traitements chimiques. Il préfère les textures irrégulières, les taches, les accidents, et refuse de signer ses créations, estimant que le temps lui-même est un artiste capable de façonner et colorer les œuvres de manière sublime. Fasciné par la dégradation des matériaux, il trouve une grande émotion dans la vue de murs délabrés, où les couches successives de papiers peints racontent des histoires de destruction et de transformation.

Cette démarche artistique, où l’intuition immédiate et le hasard jouent un rôle crucial, fait de Rouby un créateur à part, qui se fie peu aux conventions du monde de l’art et préfère explorer des chemins inexplorés, toujours à la recherche d’une nouvelle manière de donner vie à la matière.

Gilbert Pons

Galerie_La_Ralentie_Artiste_Peinture_32
4 avril au 10 mai - De Nuit - Jo Vargas

Les figures qui hantent les œuvres de Jo Vargas semblent surgir des profondeurs de l'âme, émergeant des plis et des replis de l'existence. Elles incarnent une présence intense et captivante, révélée par la peinture qui éclaire leurs visages, les faisant revivre sous un voile de mélancolie et de mystère. Ces figures, comme ressuscitées par son pinceau, nous captivent par leur regard pénétrant et leur énergie sombre, témoignant d’une force créatrice unique.

Jo Vargas peint avec une palette empreinte de nuit, donnant vie à des figures mythiques telles que Virginia Woolf ou Delacroix, enveloppées dans des drapés sensuels qui à la fois les protègent et les subliment. Ces personnages, héroïques et tragiques, semblent reconnaître en elle une alliée, partageant avec elle l'intensité de leur existence tourmentée.

Ce qui distingue l'art de Jo Vargas, c'est sa capacité à capter l'essence du moment après la chute, ce point zéro où, dans le silence du désenchantement, son pinceau solitaire glisse sur la toile comme sur un fragment de ciel vide. Son œuvre est un hommage poignant à la résilience et à la capacité de créer, encore et encore, malgré tout.

Isabelle Floc’h,
Février 2014

Galerie_La_Ralentie_Artiste_Peinture_31
14 mai au 14 juin - Peinture - Muriel Dorembus, Claude Francheteau

Muriel Dorembus
Muriel Dorembus a consacré trente ans à entrer dans la représentation des idées par la couleur et la matière. Peindre, pour elle, est un acte métaphorique extrême qui rassemble toutes les formes de langage, permettant de donner forme aux non-dits. Fascinée par la puissance des mots et des corps, elle s'immerge dans un processus où la peinture devient un lieu de vie et de travail.

Dans son travail, le corps humain est un élément abstrait et omniprésent, traversant les paysages qu'elle crée. Ces corps, sans identité claire, existent dans les nuances de blanc, l'ombre, et la lumière. En parallèle, ses paysages révèlent une tension entre rêve et réalité, où les éléments se fondent dans l'espace, créant des panoramas introspectifs.

Claude Francheteau
Claude Francheteau peint des ciels et des paysages imprégnés de douceur et de sérénité. Sa technique, qu'elle soit lisse ou musclée, révèle un artiste à la fois réaliste et poétique. Ses œuvres, malgré leur apparente simplicité, captivent par la profondeur des sentiments qu'elles évoquent, invitant à une contemplation silencieuse.

Francheteau se distingue par son exploration du lien entre le ciel et la terre, où chaque tableau capture la beauté de l'immensité céleste tout en restant ancré dans le monde terrestre. Depuis 2004, il se consacre à peindre ces ciels infinis, qu'ils soient urbains ou ruraux, offrant des fenêtres sur l'infini qui continuent de fasciner.

Galerie_La_Ralentie_Artiste_Peinture_27
4 juillet au 18 juillet - Cartons sculptés - Jacques Rouby
Galerie_La_Ralentie_Artiste_Peinture_29
11 septembre au 10 octobre - Corps et âmes - Christine Coste, Daphné Gentit, Florence Lemiegre

La Ralentie présente sa première exposition, mettant en lumière le travail de trois lauréates du concours «Corps et Âme» de 2013, chacune explorant l’érotisme et la sensualité de manière unique.

Christine Coste, lauréate du prix La Ralentie, propose des œuvres qui, sous une apparente douceur, révèlent une profondeur transgressive et une exploration intense de l'intimité féminine. Ses dessins, marqués par une précision sauvage, oscillent entre innocence et danger, créant des œuvres à la fois troublantes et captivantes.

Daphné Gentil se distingue par des dessins puissants, empreints de liberté et de mystère. Son style, à la fois fougueux et maîtrisé, évoque des visions ancestrales et des rêves mystérieux, tout en démontrant une virtuosité technique impressionnante. Ses œuvres, qu’elles soient dessinées ou photographiées, témoignent de son désir constant de renouvellement artistique et d’exploration.

Florence Lemiegre, utilisant la technique du Raku, sculpte des figures miniatures pleines de grâce et de complexité émotionnelle. Ses sculptures, délicatement veinées de gris, évoquent des corps entrelacés, à la fois sensuels et légèrement menaçants. Elle capte avec talent la dualité de l'innocence et de l'érotisme, offrant des œuvres qui fascinent et intriguent par leur subtilité et leur intensité.

Isabelle Floc’h

Galerie_La_Ralentie_Artiste_Peinture_28

14 octobre au 14 novembre - Animal Kingdom - Marie Boralevi

Marie Boralevi explore les profondeurs de l'imaginaire avec une sensibilité intuitive, créant un univers où le rêve et la renaissance sont au cœur de son art. Ses œuvres reflètent un processus de métamorphose constante, où les images naissent, se transforment, et renaissent, capturant la force brute et sauvage de l'inconscient sans sombrer dans le morbide.

Son univers artistique est peuplé de personnages mi-humains, mi-animaux, qui évoquent une préhistoire magnétique et des destinées complexes. Ces créatures, à la fois tendres et terribles, nous touchent par leur humanité troublante, mêlant poésie et une certaine violence sous-jacente.

Boralevi se distingue par des dessins et collages minutieusement détaillés, imprégnés d'une grâce et d'une virtuosité rares. Son art, à la croisée de la comédie et de la tragédie, nous entraîne dans un bestiaire étrange et fascinant, révélant son talent visionnaire et sa capacité à jouer avec les frontières de l'imaginaire.

Isabelle Floc’h,
Septembre 2014

Galerie_La_Ralentie_Artiste_Peinture_26
18 novembre au 24 novembre - Sculptures - Genevieve Crouzet, Monica Mariniello, Marie Danielle Koechlin
Galerie_La_Ralentie_Artiste_Peinture_25

26 novembre au 22 décembre - L'Apnée des ombres -  Karine Zibaut

Karine Zibaut explore l'intimité des ombres et des formes en capturant des mains exhumées des profondeurs, qui semblent suspendues entre l'organique et le minéral. Son travail, empreint de mystère et de beauté, nous plonge dans un univers où les ombres et les transparences se métamorphosent en visions étranges et poignantes, comme l'envol d'un ange.

L'Apnée des Ombres révèle une vie invisible et émotive, où la tendresse et l'inertie se mêlent. Les mains, vestiges d'un corps naufragé, semblent danser ou se suicider dans l'onde, exprimant un langage muet mais puissant, comme un écho de ce qui était et de ce qui sera.

Ces images hantent, touchant à une «Écriture de la Grâce» qui transcende le visible. Elles nous rappellent ce qui en nous rêve, désire, et dort encore, rendant visible l'invisible à travers une liturgie minérale et poétique.

Isabelle Floc’h,


Ecriture, mise en scène, photographie… Depuis dix ans, Karine Zibaut, dans la forêt des expressions, trace son chemin de création. Avec la vidéo, elle a trouvé une «  chambre claire » qui lui permet de repousser les murs trop pressants des émotions. A travers ces bulles de lumière, des personnages passent, incarnent des jours pleins de vie, des peurs incandescentes, des nuits peuplées des béances du passé.

Karine Zibaut est une femme qui créée, enfante textes et images dans un monde où les femmes sont toujours là pour divertir, travailler, materner. Trop rarement encore pour penser un monde réconcilié de tous les rôles de la féminité.

La force de son travail a jailli dans la plénitude de « Body and soul » dont un premier ouvrage est né. De textes, en films, en happening, une nébuleuse est née. Un univers se créée. Déjà une œuvre.

Bénédicte Philippe,
Telerama