Né à Gourdon (Lot) en 1953, Jacques Rouby vit et travaille à Souillac. Il s’adonne d’abord au dessin, mais c’est à Collioure que sa vraie vocation de peintre s’éveille. Fasciné par les jeux de l’eau et de sa matière changeante, il ira jusqu’à immerger les grands cartons peints qu’il réalisa alors, prenant ainsi conscience de l’éphémère des choses.
Revenu à Souillac en 1996, Jacques Rouby se livre à toutes sortes d’expériences à partir des éléments de son travail, pouvant aller jusqu’à la destruction de celui-ci. Il me parla dans une lettre de « l’entassement titanesque » de sa production. Mais un an plus tard, tout faillit bien disparaître car le local où il l’entreposait lui fut retiré. Ce n’est que grâce à la mobilisation de ses amis, dont Jean-Pierre Pouzol, poète et éditeur du Noeud des miroirs, qui publièrent un manifeste, que sa production put être sauvée.
Une partie de ses œuvres trouva asile à Ginals, chez Jean-Pierre Vidaillac, et devint le « Musée Jacques Rouby ». Une autre partie (les grands cartons) fut entreposée chez son frère Michel à Cahors, et d’autres œuvres chez des amis proches. Ainsi, deux pièces de cette œuvre écartelée entrèrent dans la collection de Beaulieu en 2006.
Jacques Rouby est un artiste qui explore les limites de la matérialité et de l'éphémère, ses œuvres sont un témoignage de son engagement profond dans l'acte créatif. Sa capacité à transformer et réinventer son travail, même dans l'adversité, en fait une figure emblématique de l'art contemporain.